En ce moment à Hà Nôi...

Météo Hanoï © meteocity.com

Le retour !

Nous voici à nouveau à Foix ! Vol sans souci Hà Nôi-Roissy durant 13h, avec repas vietnamien aussitôt après le décollage, vers minuit et demie... Les bébés ont été sages, les films pas terribles.

5h30 : Branle-bas de combat, le petit déjeuner est servi. Les vietnamiens à bord ne sont pas complètement dépaysés car entre le croissant et les fruits trône une soupe au poulet.

Atterrissage à 6h30 à Roissy. En passant devant un guichet Air France, Annie a une idée : Voyons s'il y aurait des places disponibles sur un vol vers Toulouse au départ de Roissy plutôt qu'Orly. Oui ! Gagné ! Nous allons pouvoir redécoller à 8h20 après avoir récupéré nos bagages. Là, ça se complique un peu. Les bagages ne sont pas livrés dans le hall où nous avons débarqué. 2 stations de navette plus tard, nous voici en possession de nos 3 valises (1 de plus qu'à l'aller), de nos 2 bagages à main, de nos sacs à dos. Quant au chapeau colonial, il est sur la tête d'Annie.

Enregistrement sans problème pour Toulouse, décollage et atterrissages à l'heure. C'est à Blagnac que nous avons vécu le seul moment un peu pénible du voyage : On ne peut disposer d'un chariot à bagages que moyennant une pièce d'un euro. Ce que nous n'avons pas sur nous, bien sûr. Heureusement, les taxis ne sont pas si loin.

A Foix, les températures sont plus accueillantes que prévu. 20°, c'est un vrai été indien ! De quoi assurer la transition en douceur avec les 30° de Hà Nôi.

Il n'y a plus qu'à gérer le décalage horaire, les photos, les souvenirs, et tous ces bons moments...

A bientôt peut-être pour un autre blog d'un autre pays ?


A noter : 83 photos de plus dans l'album, 10 dans l'album "2 roues", et la création d'un album de portraits.

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Epilogue

C'est le jour du départ, snif... L'avion ne décollant qu'à 23h50, nous nous sommes inscrits ce matin à une visite commentée de notre quartier. Geneviève mène le groupe de temple en pagode et atelier de fondeur de bronze. Le fondeur a réalisé un buste exposé à Paris. Quand on voit son atelier, on mesure l'écart...

Dans les temples et pagodes, on fait des offrandes de toutes sortes : argent liquide bien sûr, mais aussi fleurs, fruits, biscuits, cigarettes, canettes de bières et de sodas, et paquets de crackers. Bouddha accepte tout avec la sagesse qu'on lui connaît.

 

Chemin faisant, nous pouvons vérifier qu'au Vietnam rien ne se perd, et que les femmes exercent souvent des métiers physiques que nous réservons habituellement aux hommes. Nous en avons vu plusieurs fois sur des chantiers manier la pelle et le béton.

Au centre de Hà Nôi, le temple de Quánh Thánh, taoïste. L'encens y brûle par fagots, devant la statue en bronze de 4 tonnes de Trãn Võ, génie gardien du Nord. C'est aussi le nom du quartier où habitent Monique et Domi. Le temple abrite les bottes du génie, rouges et or, cela va de soi.

Ci-dessous, un exemple de système-D : la moto-atelier. Groupe électrogène, convertisseur 220 V, rouleau d'adhésif, rien n'y manque.

Au café-librairie Bookworm, Thang, serveuse charmante et compétente, est originaire de Sapa.

L'heure est venue de regagner l'aéroport, notre dernière expérience de la circulation sur les routes vietnamiennes. Si les formalités sont rapidement expédiées, nous sommes déçus par le refus de la Vietnam Airlines d'enregistrer nos bagages jusqu'à Toulouse mais seulement jusqu'à Roissy... Et vu que nous n'avons pu avoir de vol Paris-Toulouse au départ de Roissy, il va donc falloir rejoindre Orly avec nos valises...

A la recherche d'une valise

Nous avons mesuré : Jamais nos valises ne suffiront à contenir ce que nous rapportons du Vietnam. Nous en avons donc acheté une de plus. En fait, c'est un prétexte pour se promener dans Hà Nôi, où l'ancien côtoie le moderne...

Il faut oser s'aventurer entre 2 maisons, dans ce qui ressemble à un couloir mais qui n'est en fait que l'espace laissé par les promoteurs pour accéder à des habitions plus anciennes, ou des temples, ou même des restaurants, coincés entre les constructions.

Quand on lève les yeux, on découvre des maisons appuyées sur des balcons... Parfois, les vis-à-vis peuvent se toucher : Il suffit d'étendre le bras !

 

Vélo à vapeur ?

Réchauds à coke.

 En "écheveau" ou en grains, le riz est la base de l'alimentation asiatique.

 

Il n'y a aucune formalité pour être commerçant : fruits ou poteries, en magasin, chez soi ou à vélo, peu importe. Chacun vend ce qu'il a, ce qu'il peut.

Cette pipe à eau a été sculptée dans une racine de bambou.

Ce soir, Monique et Domi nous ont emmenés goûter à une fondue aux champignons : Un régal ! Le rechaud se trouve sous la table, la marmite y est aussi encastrée. Un fabuleux bouillon aux champignons cuit bientôt gambas, nouilles de riz vert, boeuf, etc. Le tout est accompagné d'une sauce aux cacahuètes, très utilisés dans la cuisine vietnamienne. N'oublions pas le vin, argentin, choisi par Domi.

Terminons par quelques produits "locaux", par définition introuvables en France...

Je ne me souviens pas l'avoir lu, celui-la...

Demain, last but not least, nous allons découvrir... le quartier. Ballade pédestre à 2 pas suivie du bouclage des valises. Le B777 doit décoller à 23h50 pour 13h de vol. Ensuite, ce sera la traversée de Paris (sans valises...), puis un re-décollage depuis Orly pour Toulouse.

A bientôt !

Jour J - 2

Le jour fatidique du retour approchant, c'est le moment ou jamais de faire quelques emplettes au centre de Hà Nôi, sous le regard attendri de Ho Chi Minh cajolant un bébé.

Le bun cha de midi, choisi au hasard, ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

Dans la rue, la marchande d'ananas est accroupie à même le bitume (au Vietnam, on s'accroupit à tout âge...)

Quand je vous disais que les hanoïens avaient sorti les anoraks... Et pourtant, la température est remontée à 26° !

Demain : Préparation de la (des ?) valise(s) ?

Hà Nôi le dimanche

Le 11 novembre à Hà Nôi, il ne se passe rien. Enfin, rien comme un 11 novembre en France. Les scooters klaxonnent, remontent les rues à contre sens, slaloment entre les voitures, tout va bien. A part la météo : Après l'énorme averse de la nuit passée, la température a brutalement chuté à 22° ! Les hanoïens ont sorti les vestes polaires, les pulls et les anoraks (véridique).

Nous mangeons à midi avec Monique et Dominique au Nhà Hàng Ngon  : La carte ne compte pas moins de 26 pages ! Nous goûtons à plusieurs plats, sur la table les baguettes se croisent, les goûts et les parfums aussi...

Pour bien terminer, Domi nous suggère un... café au gingembre au Trung Nguyen Coffee. Expérience inoubliable... Composition : café, gingembre, crème, sucre, miel. C'est à la fois doux et explosif.

Et ça met en forme pour arpenter les rues de Hà Nôi, en direction d'un temple repéré par Monique. Au Vietnam, il n'y a pas de dimanche. Les rues sont tout autant animées que le reste de la semaine. Les petits métiers envahissent les trottoirs et le piéton se retrouve sur le bitume, au milieu des scooters.

Lait, graines de lotus, ananas, et pyjama...

Dans une boutique, un vélo en bambou, apparemment tout-à-fait utilisable.

Vélo en bambou !

 

Coeurs de palmier.

Pour entrer dans le temple Hang Bac il faut emprunter un très étroit couloir et monter au 1er étage. Là, le "spectacle" est à 360°. Nous sommes d'accord, c'est "un peu" chargé... Doux euphémisme. Il n'y a pas 1 cm2 sans dorure ou motif à la gloire de la divinité. Monique a assisté à une cérémonie dans cet endroit : L'officiant était transexuel, il est entré en transe au bout de quelques minutes. Dans certaines cérémonies, on distribue des billets de banque bénits à l'assistance. Monique les utilise pour rentrer en taxi, la mécréante.

 

1000 dongs = 0,03 euro

17h30, la nuit est tombée. La circulation est devenue dense, et nous finissons par touver un taxi pour rentrer.

2e jour à Hoi An

N'écoutant que notre courage, nous voici au petit déj' à 9h. Il fait vraiment chaud à Hoi An, et la climatisation a été appréciée cette nuit. Grâce à elle, il n'a fait que 26°. Le Vietnam est un pays où on transpire sous la douche... Mais cela n'empêche pas notre hôtel de mettre des parapluies à disposition des clients dans chaque chambre.

Hier soir, nous avons mangé au "Citronella" (5, Nguyen Thi Minh Khai) un restaurant dont la terrasse donne sur la rivière Hoia. Les règles du happy hour vietnamien nous ont un peu échappées mais c'était très bon (Cau lo pour Annie, et boeuf grillé pour moi).

Aujourd'hui, nous redécouvrons Hoi An seuls, sans autre guide que papier. D'un marchand ambulant à l'autre nous prenons notre temps pour (re)découvrir les rues, les façades ocre-jaune, les temples, les pagodes, les dragons sur les toits, les idéogrammes dorés, ...

Il est midi : On ne croise que des touristes à vélo, les habitants de Hoi An font la sieste après leur soupe de 11h30. Les magasins de tissus sont ouverts. Hoi An est réputée aussi pour confectionner des vêtements sur mesure en qq heures.

Hoi An s'enorgueillit de compter encore plusieurs maisons de famille, toujours occupées par les descendants, et quasiment en état d'origine. Leur visite se déroule souvent selon le même scénario : Une jeune personne vous invite à vous asseoir, vous raconte l'histoire de la maison et vous présente les articles en vente... Les intérieurs sont très sombres, tout de teck laqué noir. Les piliers sont posés sur des embases de marbre. Chaque année, l'eau monte d'1,5 m au moins dans les maisons et oblige à transporter les meubles à l'étage pour 2 à 3 jours.

Intérieur de la maison Tan Ky.

Intérieur de la maison Tan Ky.

Idéogrammes chinois en forme d'oiseaux.

Nous avons à nouveau arpenté les rues Tran Phu, Nguyen Thai Hoc, etc. en veillant à ne marcher que du côté à l'ombre. Sous ces climats, la stratégie consiste à ne changer de côté de la rue qu'après une halte au frais près d'un gros ventilateur, et lorsque le soleil a traversé la rue. La halte a donc eu lieu dans le très coloré Mango bar de la rue Nguyen Thai Hoc. Une fois requinqués, nous avons repris nos visites : Temple de Phúc Kiên, pont japonais, temple de Qan Công, vieilles maisons de Quan Tháng et de Tán Ký, maison communale de Minh Huong, et intérieur d'un collectionneur de porcelaine.

Le pont japonais.

Chez le collectionneur de porcelaines.

Certaines rues sont si étroites qu'on dirait des couloirs. Parfois, de vendeurs y sont installés.

On trouve parfois des bâtonnets d'encens allumés dans des endroits insolites, par exemple au pied d'un poteau électrique à un carrefour (on se demande si c'est pour la protection du carrefour ou pour être sûr d'avoir de l'électricité ?)

Faut-il dire qui il est ?

Arbres et façades sont décorés de lampions. Le 14ème jour de chaque mois lunaire, la ville est plongée dans l'obscurité et n'est éclairée que par ces lampions. Nous avons assisté à leur fabrication : pas facile à rapporter, comme objet... Parmi les activités proposées aux visiteurs, il y a "l'instruction de fait de jet le lampion fleuris de papier dans l'eau" (J'ai préféré ne pas essayer)

Le temps passe. Miss Huong a pu nous joindre à l'hôtel ce matin pour nous informer que notre avion est retardé d'1 heure. Il nous faut pourtant nous préparer à rejoindre l'hôtel où doit nous attendre la voiture qui va nous conduire à l'aéroport. Aussi, nous nous attaquons à une soupe (un "pho") à ... 17h30.

L'attente à l'aéroport de Danang fut longue, mais après quelques péripéties (porte de débarquement mal indiquée), nous voici de retour chez Monique et Domi. On a un peu l'impression de rentrer à la maison.

A propos de maison, c'est dans 4 jours que nous prenons le chemin du retour...

1er jour à Hoi An

Rendez-vous à 9h à l'hôtel avec Jade, notre guide, pour prendre la direction de Hoi An, à 135 kms au sud de Hué.

Le lecteur attentif peut se dire : "Mais..., ils n'ont pas visité le sanctuaire Cham de My Son ?" On se demande parfois ce que les agences de voyage ont dans la tête... Un rapide calcul du très long temps de trajet de Hué à My Son et nous décidons de faire l'impasse pour filer directement vers Hoi An. A elle seule, la visite de My Son supposait 2h de route, puis 1h de visite à proprement parler, puis à nouveau 1h de route. Alors que notre trajet Hué-Hoi An dure 2h30, y compris les arrêts photo de buffles ou de barques, ou pour la vue sur la plage Lang Co.

Le point culminant du trajet sera le Col des nuages, évidemment envahi par les vendeurs de souvenirs. Fuyons vers les hauteurs en contournant les blockhaus laissés par les américains pendant la guerre. Il n'y a pas de quoi en faire un film et nous reprenons la route. De temps en temps, une barque retournée sèche sur le trottoir : elle est ronde et faite de feuilles de palmier tressées. On dirait un grand panier de palanche.

Arrivés à Danang, nous faisons une halte chez un tailleur de pierres. A Hoi An, notre 1er contact est avec le restaurant, plutôt à l'extérieur que sous la climatisation. La chaleur s'intensifie. Heureusement, d'énormes ventilateurs sur pied aident à l'accepter. Les fruits du dessert engloutis, nous reprenons notre bâton pour une ballade à pied dans Hoi An.

Au 1er abord, Hoi An est une ville de "boutiques à touristes". Cela dit, l'absence de véhicules dans les rues du centre en font un endroit très agréable. L'architecture des maisons, souvent d'origine coloniale, est très bien préservée, comme la maison de Phung Hung, toute en bois de fer noirci par le temps et dont le rez-de-chaussée est inondé tous les ans, ou le pont de bois Japonais flanqué d'une pagode.

Puis viennent la pagode Chua Hong, où l'on vénère un général (!), le sanctuaire de Fujian (ou temple Phuc Kien). Des spirales d'encens sont suspendues au plafond. Ce sont des offrandes à la divinité dans l'espoir de voir un voeu exaucé. Certaines spirales peuvent se consumer durant 3 semaines ! Les noms, prénoms et adresses des donateurs sont mis en évidence et souvent le montant de leur don.

 

Jade, notre guide, a pris congé de nous en nous déposant à l'hôtel Thuy Duong (prononcer "zuong") [92 Ba Trieu]. Un coup d'oeil au Guide du Routard et nous voici au restaurant Citronela. Notre table donne sur la promenade qui longe la rivière. L'endroit et l'assiette y sont très agréables. Notre rive est bien plus calme que celle d'en face où se tient le marché de nuit.

Demain : Quartier libre ! Notre avion pour le retour à Hà Nôi décolle à 20h. Nous avons la journée pour quadriller Hoi An.

Autour de Hué

Plus que pour la ville elle-même, Hué est connue pour les vestiges qui l'entourent : pagodes et tombeaux sont nombreux, à défaut d'être en bon état. Notre journée commence par une ballade en bateau sur la "rivière des parfums", ainsi nommée en raison des herbes médicinales qui poussaient autrefois sur ses rives.

Les bateaux pour touristes sont décorés de dragons multicolores. Ils ont un côté "2 chevaux flottante" sympathique. D'autres bateaux, ceux des masses laborieuses, transportent du sable. Une marchande de... tout vend ses légumes, ses fruits, ses poissons, amarrée à quai dans sa toute petite barque. A bord de la notre une boutique ne tarde pas à apparaître : Petits objets en tous genres, bouddhas, tortues, cartes postales, ... et vêtements de soie : Tuniques, pyjamas, ... En peu de temps, ces dames ont fait du bateau une cabine d'essayage !

La rivière des parfums.

Nous débarquons à Thien Mu. Quelques marches très raides montent à la pagode du même nom, octogonale, ou "pagode de la dame céleste". Dans le jardin, les orchidées poussent naturellement accrochées aux arbres. Plus surprenante : L'Austin (rouillée) ayant appartenu au bonze Thich Quan Duc qui s'immola par le feu en 1963.

L'Austin (rouillée) ayant appartenu au bonze Thich Quan Duc.

Après une courte visite d'une "maison-jardin", puis celle du tombeau du roi Tu Duc, et la halte repas, l'après-midi sera consacrée à la visite du tombeau de Minh Mang. Quel homme ! 300 concubines et 142 enfants ! 28 ha de bois, petits lacs, esplanades et constructions aux rouges et ors du plus bel effet.

L'endroit est également connu pour être celui où l'on fabrique des chapeaux coniques particuliers : Des poèmes sont glissés entre les feuilles de badanier au cours de la fabrication. Il sont visibles en transparence.

Ici, les bâtonnets d'encens se vendent par bouquets multicolores.

Près du tombeau de Minh Mang.

Près du tombeau de Minh Mang.

Demain, nous rejoignons Hoi An, qualifiée de "plus charmante petite ville du Vietnam".

A bientôt !

PS : Pas de nouvelles photos pour le moment dans les abums, merci de patienter jusqu'à notre retour à Hà Nôi le 11....